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Sixième vallée. La Perplexité Majeure

*Ceci est un exemple préliminaire et un test destiné à présenter la conception graphique, la mise en page et le contenu du magazine Búsquedas.

Farid ud-Din Attar (~1157 – ~1220), poète soufi et mystique persan renommé, a laissé un héritage de chefs-d’œuvre explorant la spiritualité et la quête de vérité. Son œuvre la plus célèbre, La Conférence des Oiseaux, est une allégorie poétique du voyage spirituel. Homme de foi profonde et de dévotion, Attar a dédié sa vie à la recherche de l’union avec le divin, inspirant des générations par ses écrits empreints de profondeur spirituelle et de beauté poétique.

Sixième vallée. La Perplexité Majeure

APRÈS CELLE DE L’UNITÉ VIENT LA DOULOUREUSE VALLÉE DE LA PERPLEXITÉ MAJEURE 

Chaque souffle en ce lieu est un coup de poignard.

Chaque soupir au ciel monte comme une plainte.

Chaque pas fait lever des nuées de chagrins.

La nuit tu te croiras le jour, tes jours se perdront en grisaille.

Tu n’auras pas un poil de sec.

Tu sueras des larmes de sang.

De chaque goutte au sol tombée naîtront dix brins de désespoir.

L’homme ici gèle auprès du feu et se consume dans la glace.

Il cherche. Il espère un chemin.

Stupeur ! Il n’en voit pas le moindre.

Ce qu’il a glané de savoir dans la vallée de l’Unité

lui tombe d’un coup de l’esprit.

Si quelqu’un, là, lui demandait :

« Es-tu ivre ou marches-tu droit ?

Es-tu certain d’être vivant ?

Es-tu dedans, es-tu dehors ?

Es-tu caché, es-tu visible ?

Es-tu éphémère, éternel ?

Les deux peut-être ? Es-tu toi-même ? »,

il répondrait : « Je ne sais rien. J’ignore même si je sais.

Ni musulman ni mécréant, au secours, que suis-je ?

Mystère. Je suis amoureux, mais de qui ?

Je ne sais rien de mon amour, mon cœur est vide et plein de Lui ! »

*’Attar, Farid al-Din, Henri Gougaud, y Manijeh Nouri-Ortéga. La conférence des oiseaux. Paris: Seuil, 2002.

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